A-t-on le droit de ne pas être d'accord au travail ? Que ce soit avec son chef ou ses collègues, difficile de donner sincèrement son opinion dans un environnement avec un rapport hiérarchique et des personnes que l'on ne connaît pas toujours bien. Alors on choisira parfois de se taire, pour préserver la paix du groupe. Certes, en agissant ainsi, je prive les autres d'une chance de me connaître mieux. A leur tour, ces autres hésiteront peut-être à s'exprimer en ma présence. C'est toute la difficulté contenue dans l'écart culturel entre l'expression de notre personnalité dans la vie personnelle et l'expression de notre personnalité dans la vie professionnelle.
Pour exprimer un désaccord sans générer de conflit, on peut recourir à la communication non violente. C'est une technique de communication très enseignée aujourd'hui, qu'il est toujours bon de se remémorer. Elle encourage d'abord à verbaliser une observation de la situation plutôt qu'un jugement. Vient ensuite l'expression du sentiment qu'engendre chez nous cette situation. Il faut ici rester vigilants à ne pas habilement transformer cette expression en accusation, nous avertit un article d'Apprendre à apprendre. Énoncer ensuite son besoin, son objectif, ce que l'on cherche.
Puis conclure avec ce que l'on attend. Cette attente doit permettre de trouver des solutions et prendra une forme interrogative pour donner à l'autre la possibilité de s'exprimer en vue de choisir ensemble l'issue qui emporte l'adhésion des deux parties.
La communication non violente permet ainsi de préserver l'entente du groupe en évitant les frustrations. Attention cependant à choisir le bon moment et, puisque l'on ose désormais contrarier, à accepter d'être contrarié !